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Ménopause

femme1- Qu’est-ce la ménopause?

La ménopause est une période transitoire marquant la fin du cycle reproductif des femmes. Elle implique ainsi l’arrêt des menstruations, la cessation d’ovulation et de sécrétion d’hormones sexuelles des ovaires (Passeport santé, 2013). La ménopause survient généralement entre 48 et 52 ans, mais peut parfois se manifester plus tôt. En effet, certaines femmes rapportent avoir eu leurs premiers symptômes de ménopause à 35 ans! Celle-ci s’accompagne de symptômes tels que des bouffées de chaleur, des excès de transpiration, des vertiges, palpitations, des sautes d’humeur, des troubles du sommeil, ainsi qu’une diminution de lubrification vaginale lors de rapports sexuels (Gouvernement du Québec, 2001).

2- Quelles sont les particularités de la ménopause chez les lesbiennes?

La ménopause tend inévitablement vers l’infertilité des femmes. Et donc implicitement, elle rime trop souvent avec la «perte de féminité» selon l’ensemble des messages sociaux et stéréotypes véhiculés à l’égard des femmes. Les lesbiennes, parce qu’elles accordent généralement moins d’importance à ces stéréotypes, abordent généralement plus positivement cette période de la vie que les hétérosexuelles (Johnson, 2010). Bien que nous ne nions pas les transformations physiques qu’elle engendre, il s’agit justement de changements et non de problèmes. Certaines lesbiennes voient des changements au niveau de leur fonctionnement sexuel, d’autres non. Mais dans l’ensemble, les lesbiennes ne considèrent pas que la ménopause engendre des impacts substantiels au niveau physique et sexuel (Chamberland, 2002). Il semble toutefois qu’être en relation avec une femme lors de sa ménopause permet de se sentir davantage comprise, et ce, surtout si la partenaire a déjà passé par  cette étape (Chamberland & O’Brien, 2013 – non publié).

3- Différents traitements pour contrer les effets de la ménopause

  1. L’hormonothérapie
  • Est-ce bon ou mauvais?

L’hormonothérapie, soit la prise d’hormones remplaçant la progestérone et les œstrogènes, constitue d’un traitement permettant de diminuer les effets secondaires de la ménopause (Gouvernement du Québec, 2001). Plusieurs études ont soulevé les bienfaits de l’hormonothérapie sur la prévention de diverses maladies et troubles physiques. Par exemple, puisque ce traitement a pour effet d’accroître la densité minérale osseuse de la hanche et de la colonne vertébrale, il offre une protection contre l’ostéoporose et réduit les risques de fractures (Catie, 2012). Il est également soulevé que l’hormonothérapie prévient les maladies cardiaques, en ce qu’elle aide à maintenir un taux peu élevé de cholestérol et l’élasticité des vaisseaux du cœur (Gouvernement du Québec, 2001). Or, mentionnons que la prise d’hormones lors de la ménopause ne fait pas l’unanimité. En effet, il s’avère que cette pratique augmenterait aussi les risques de cancer du sein, des ovaires, de l’utérus et des poumons (Gouvernement du Québec, 2001).

Ainsi, les bienfaits de l’hormonothérapie restent encore mitigés et les discours sur la question demeurent parfois divergents. De plus, les auteures féministes s’avèrent critiques à l’égard de cette pratique, en ce qu’elles dénoncent le fait que les médecins ont «un droit de regard et l’aval des connaissances sur les vécus balisant le parcours gynécologique des femmes, des premières menstruations jusqu’à la ménopause […]. Cette surmédicalisation de la vie des femmes a eu pour conséquence négative de transformer leur rapport à leur corps de telle manière qu’elles se sont éloignées […] de leur faculté d’écoute et de compréhension des indicateurs qu’il leur présente, laissant à d’autres interpréter les signes, et même les sensations.» (Bernier, 2003). D’où l’importance d’être à l’écoute de soi et de s’informer sur les bienfaits et conséquences de ce traitement, pour ensuite prendre une décision éclairée sur la question.

  • Les hormones naturelles ou synthétiques?

Les hormones naturelles sont souvent confondues avec des hormones ayant une base d’éléments naturels (ex. le soya). Or, ce que l’on appelle les hormones naturelles est plutôt des hormones bio-identiques. Cela signifie qu’elles ont les mêmes configurations que les hormones produites par le corps de la femme. Ainsi, à l’instar des hormones naturelles, les hormones synthétiques sont non bio-identique. Elles n’ont donc pas la même configuration des hormones produites par le corps et agissent alors comme «imposteur hormonal». Ce type d’hormones est, de cette façon, plus susceptible d’engendrer des effets secondaires (santedesfemmes.com, 2013).

Malgré tout, certaines hormones naturelles peuvent s’avérer moins sécuritaires pour la santé des femmes. D’où l’importance de bien s’informer sur ses implications relativement de la santé avec son médecin. Si vous optez pour la prise d’hormones naturelles, il est recommandé de les prendre sous forme de crème. En effet, la prise par voie orale peut endommager le foie et augmenter les risques d’accident cardio-vasculaire (santedesfemmes.com, 2013).

  1. b) Traitements alternatifs

Certaines femmes recourent aux médecines alternatives afin de contrer les effets secondaires de la ménopause. Elles se tournent alors vers l’acupuncture, la chiropratique, l’ostéopathie ou encore la naturopathie. Encore une fois, il ne s’agit guère de méthodes présentant des bienfaits absolus, et ce, à toutes les femmes sans exception. Mais elles présentent l’avantage de ne pas créer d’impacts négatifs sur la santé. Aussi, il semble que les graines de lin et le soya sont bénéfiques pour contrer les bouffés de chaleur qu’occasionne la ménopause (Gouvernement du Québec, 2001).

3- Pour conclure…

Le discours médical dominant associé trop souvent la ménopause à une maladie, une déficience hormonale ou alors une carence en œstrogène. Or, la ménopause demeure avant tout une étape naturelle du vieillissement féminin ainsi qu’une période de changements. Ceux-ci sont alors intimement liés à des facteurs tels l’état de santé, le statut socio-économique et votre situation familiale. Il s’agit en effet d’éléments ayant également une incidence sur l’intensité des symptômes de la ménopause (Bernier, 2003). Donc avant de vous tourner vers l’hormonothérapie, il est suggéré de vous questionner sur votre mode de vie, la qualité de vos relations amoureuses et interpersonnelles, ainsi que sur les différents changements que l’âge implique dans votre vie!

4- Ressources

  1. a) Clinique de ménopause du CHUM Notre-Dame

Cette clinique offre aux femmes un suivi associé aux différents symptômes dus à la ménopause.

Adresse : 2025, rue Plessis

Bureau XS-1724

Montréal (Québec)

H2L 2Y4

Téléphone : 514-890-8227

  1. b) Centre de santé des femmes de Montréal

Il s’agit d’une clinique communautaire en santé gynécologique pour femmes. Si vous désirez obtenir de l’information relative à la ménopause, il est possible d’appeler à la ligne téléphonique de l’organisme.

Téléphone : (514) 270-6110

Site Internet : www.csfmontreal.qc.ca

Adresse courriel : info@csfmontreal.qc.ca

 

5- Liens Internet

  1. a) Liens en français 

Réseau québécois d’action pour la santé des femmes 

http://rqasf.qc.ca/files/resume_SL.pdf

Ma ménopause:

http://www.menopauseandu.ca

Passeport santé :

http://www.passeportsante.net

Santé plurielle :

http://www.sante-plurielle.ch/Thèmes/Santé%20gynécologique/Pour%20les%20femmes/?a=202,219,232

Santé canoë :

http://sante.canoe.ca/channel_section_details.asp?channel_id=2045&text_id=3932&relation_id=37575

Femmes en santé :

http://www.femmesensante.ca/resources/azindex_search.cfm?id=8&subid=85&RequestTimeout=5000

  1. b) Lien en anglais 

Gay and lesbians Medical Association (GALMA) :

http://healthfinder.gov/FindServices/SearchContext.aspx?topic=541

 

6- Livres & articles

Chamberland & O’Brien (2013) Rapport de recherche, projet ménopause et lesbiennes. Non publié.

Christiane Bernier (2003). Ménopause et mitan de vie : deux phénomènes, une symbolique. Reflets : revue d’intervention sociale et communautaire.  9(1). 110-147.

Gouvernement du Québec (2001). Femmes et Santé. Québec, Montréal : Collection La Gazette des femmes.

Johnson, R., Susan (2010). «Is It Hot in Here or Is It Just Me?» : Menopause and lesbians. Dans Suzanne L. Dibble et Patricia A. Robertson (dir.) Lesbian Health 101 : A Clinician’s Guide (p. 255-271). États-Unis, Californie : UCSF Nursing Press, University of California.